Dès l’annonce de la vente du Groupe Hospitalier Mutualiste (GHM) de Grenoble en septembre dernier [1], j’ai exprimé mon attachement au modèle de cet établissement hospitalier à caractère non lucratif et appelé ses gestionnaires à privilégier sa reprise par un acteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Comme de nombreux Grenoblois, je suis en effet attachée à l’esprit de « la Mut’ » tel que l’avait pensé son fondateur René Frappat : un établissement capable d’offrir des soins d’excellence au plus grand nombre.
Aujourd’hui je me suis entretenue de nouveau avec direction et représentant du personnel de l’établissement pour faire le point sur la situation. Une part des difficultés de l’établissement relève d’enjeux plus vastes et sont liés notamment à son statut d’ESPIC. Je m’engage sur ce point à alerter de nouveau la ministre de la santé à ce sujet. L’enjeu principal reste néanmoins de permettre à cette structure de trouver un repreneur qui puisse à la fois faire perdurer le modèle et les missions d’intérêt général de l’établissement mais aussi répondre à ses difficultés financières chroniques.
S’il est essentiel de témoigner de notre soutien à la pérennisation du modèle spécifique du GHM, il est important également de favoriser les conditions pour une analyse éclairée des propositions de reprise. Il convient ainsi d’encourager à un dialogue serein entre gestionnaires, direction, personnels et repreneurs potentiels pour construire de manière collective la meilleure solution pour l’avenir du GHM, de son personnel et de l’offre de soin sur Grenoble.
Le projet de Société coopérative d’intérêt collectif porté par certains membres du personnel doit être également considéré avec attention. Il témoigne non seulement de l’attachement du personnel à leur établissement mais pourrait constituer une alternative pertinente s’il s’avérait répondre de manière viable et fiable aux enjeux de court et de long terme. Un tel projet pourrait trouver écho avec le dispositif gouvernemental « French impact » dont Grenoble vient de bénéficier et qui vise à encourager les synergies des acteurs de l’ESS en vue de répondre très concrètement aux défis sociaux et environnementaux à l’échelle du territoire.
En tant que députée de circonscription, je me tiens à disposition de l’ensemble des acteurs pour faciliter cette période de transition et l’émergence de la meilleure solution pour notre territoire et ses habitants.
[1] https://emiliechalas.fr/wp-content/uploads/2019/09/20190926_CP-Emilie-Chalas_Vente-du-GHM.pdf