Depuis le début de la campagne de vaccination en France, près de 50 000 000 de personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,2% de la population totale) et près de 46 000 000 personnes disposent d’un schéma vaccinal complet.
La campagne de vaccination estivale a été un grand succès !
La France atteint désormais un nombre très élevé de primo-vaccinés.
Et nous ne cesserons de le dire : la vaccination reste la clé pour faire face, ensemble, à l’épidémie, et retrouver au plus vite une vie normale.
Je suis heureuse de constater l’esprit de responsabilité de notre jeunesse : plus de 85% des 18-24 ans sont primo-vaccinés.
Notre stratégie vaccinale fonctionne. Poursuivons cette dynamique !
Cependant, alors qu’une une majorité silencieuse, solidaire et responsable, fait le choix de la vaccination, de se protéger tout en protégeant les autres, la place qu’une minorité prend dans l’espace public interroge.
Chaque samedi, des milliers de personnes, « anti vax » ou « anti pass », descendent dans la rue pour manifester leur opposition aux décisions responsables et nécessaires que nous avons du prendre, parmi lesquelles la mise en place et l’extension du pass sanitaire.
Face à une situation sanitaire préoccupante, et dans un contexte de crise inédit, nous assumons notre sens de la responsabilité collective. C’est tout l’objet de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire que nous avons voté au mois de juillet, validée par le Conseil constitutionnel, qui a notamment estimé que le pass sanitaire résulte d’une conciliation équilibrée entre les libertés publiques et la protection de notre santé.
Bien sûr, en démocratie, on peut ne pas être d’accord avec certaines décisions. Et bien que le nombre d’« antis » s’amoindrisse chaque semaine, restons bien vigilants face à ce climat de défiance, qui se conjugue parfois à celui de la violence : les sujets qui opposent ne doivent en aucun cas devenir le procès d’une démocratie, ni la remettre en cause. Ils ne doivent pas non plus être sources de violences et de haines intolérables dans notre République.
Je pense ici aux comparaisons du pass sanitaire avec le port de l’étoile jaune, à ceux qui crient à la dictature, alors qu’à plusieurs milliers de kilomètres d’ici, en 2021 en Afghanistan, des femmes et des hommes sont prêts à tout abandonner pour justement fuir une réalité tragique : celle du retour de la dictature.
Je pense aussi aux menaces de mort envers les élus, dont j’ai moi-même été la cible.
Dernièrement, l’incendie de la permanence parlementaire de mon collègue député Sacha Houlié le 20 août dernier est un acte grave, anti-démocratique. Un acte intolérable inscrit dans une tendance à la violence envers les élus qui se banalise.
Ces actes inadmissibles, qui portent atteinte à notre démocratie, à ses valeurs, à ses symboles, n’ont pas leur place dans notre République. Mais aussi violents, graves et lâches qu’ils soient, ils ne freinent en aucun cas notre détermination à agir au service de tous. Sachons prendre de la hauteur, pour être à la hauteur.