La rentrée 2021 est aussi marquée à Grenoble par l’aménagement de nouveaux espaces piétons dans plus d’une dizaine de rue de la ville, avec l’objectif de déployer des « espaces piétonisés, végétalisés et accessibles à toutes et tous aux abords des écoles »
L’intention de la Ville de faire de l’espace public un espace de vie tout en sécurisant l’accès des enfants aux écoles, est louable.
Mais la méthode suivie, quant à elle, interroge et fait débat.
En voulant aménager des rues « apaisées », en voulant transformer « dans le dialogue avec les habitants », la Ville créée pourtant un climat global d’incompréhension et de tension.
La concertation de la Ville avec les habitants mais aussi avec les acteurs économiques impactés semble avoir été jusqu’à ce jour bien légère, voire-même totalement absente.
Ces nouveaux aménagements impliquent pourtant de nombreux changements – parmi lesquels des restrictions de circulations et la suppression de places de stationnement – qui impactent directement la vie quotidienne des habitants et des commerçants.
De ce manque de dialogue résulte donc un aménagement particulièrement pauvre : des rues condamnées, de la peinture au sol et quelques (rares) pots de fleurs.
Construire la « ville nature », ce n’est pas cela.