Monsieur Piolle se réjouit à juste titre que les effectifs de la police nationale aient été augmentés à Grenoble. Il s’agit là en effet de la mise en œuvre concrète d’un engagement de campagne d’Emmanuel Macron et que les députés ont porté à l’Assemblée Nationale. Dès le mois de septembre 2017, j’ai ainsi interpellé le ministre de l’intérieur avec mes collègues parlementaires de l’agglomération pour souligner les besoins spécifiques de notre territoire.
Nous aurions ainsi pu espérer que Monsieur le Maire sache pour une fois saluer l’action du gouvernement, mais je constate qu’il aura de nouveau préféré vouloir en récolter les lauriers, de même que pour le dédoublement des classes de CP et CE1.
Personne n’est dupe quant à l’engagement de façade d’Eric Piolle en matière de sécurité, des moyens et des missions laissées à sa police municipale à son aversion difficilement dissimulée pour la vidéoprotection. L’agglomération a été marquée ces dernières semaines par une nouvelle série d’incendies volontaires, pour la plupart revendiqués par des réseaux « anarcho-libertaires, » dont celui de France Bleu Isère. Qu’a fait Monsieur Piolle par exemple pour lutter contre ces mouvances qui se trouvent si à leur aise à Grenoble ?
Ce n’est pas grâce à Monsieur Piolle que l’agglomération grenobloise a obtenu des effectifs supplémentaires. Il aura fallu les événements graves survenus l’été dernier pour que Monsieur le maire accepte de commencer à parler de sécurité. Une prise de conscience plus précoce aurait pu permettre de remplir les conditions pour un déploiement du dispositif Quartier de Reconquête Républicaine dès le mois de février 2018.
Il y a un an, j’avais appelé Monsieur Piolle à assumer enfin ses responsabilités en matière de sécurité. Je resterai particulièrement vigilante à ce que la municipalité de Grenoble ne se repose pas sur les lauriers dont elle cherche à se coiffer.