Primaire écologiste : réactions et points de vue

Candidat aux primaires écologistes, avec l’ambition d’accéder aux fonctions de Président de la République, le Maire de Grenoble Éric Piolle surfe sur des concepts fumeux pour défendre sa candidature et convaincre : il parle d’« arc humaniste » ; il propose de créer un « l’ISF climatique, susceptible de rapporter jusqu’à huit milliards d’euros par an », qui « qui demande plus à ceux qui polluent le plus… » : Eric Piolle use de notions bien vagues sans que personne ne les comprenne vraiment et ne sache par quels leviers il compte mettre en œuvre ces mesures. 

En parallèle, son intervention vidéo sur l’Afghanistan et ses commentaires sur les propos du Président de la Républiques paraissent d’une inconsistance sans fond, bien loin d’être à la hauteur de la mission à laquelle Eric Piolle veut s’attacher. 

Ses réactions sans fondements créent des polémiques inutiles et purement électoralistes.

Dans le même temps, s’étant engagé à accueillir des réfugiés afghans à Grenoble, nous restons à ce jour dans l’attente des propositions du Maire de Grenoble pour les accueillir dans notre ville.

Ses annonces ont par ailleurs fait réagir notre Ministre Marlène Schiappa, qui l’a récemment interpellé afin de connaitre ses propositions auprès des services de l’Etat à ce sujet.

Enfin, avec de tels arguments bien vagues voire-même fumeux, il démontre par ailleurs son incapacité à identifier et à maitriser les grands enjeux et les grands équilibres internationaux.

Nous ne sommes pas dupes : en politique, faire croire à nos concitoyens qu’il y a des solutions simples à des problèmes complexes, cela s’appelle du populisme. 

Pour convaincre, Eric Piolle met en avant « son expérience de la victoire et de l’exercice du pouvoir*».

Gagner est une chose, agir en est une autre. Force est de constater que Grenoble est malheureusement loin d’être un laboratoire qui illustre la capacité des écologistes à transformer les villes : Grenoble est une ville qui vit mal et qui, malgré tout le potentiel de sa pluralité d’acteurs, elle se rabougrit.

Ce constat reflète incontestablement le manque de responsabilité, d’ambition et d’implication du Maire pour changer la vie des Grenoblois.

Mais lorsque l’on est élu et que l’on souhaite changer et améliorer la vie des gens, il faut aimer les gens.

L’ambition d’Eric Piolle n’a jamais été d’améliorer Grenoble et la vie des Grenoblois mais de faire de la politique (rappelons qu’il s’était présenté comme candidat aux élections législatives de 1997 et comme suppléant pour celles de 2002).

Ce type de profil de personnalité politique, qui se borne à de l’écologie incantatoire, est l’ennemi-même de l’objectif de protection de l’environnement et de notre planète, là où le rapport du GIEC nous impose d’agir vite, de façon concrète et pragmatique face aux conséquences du dérèglement climatique.

Lorsque l’on ambitionne de diriger le pays, et que l’on a été élu comme l’édile d’une grande ville, il est toujours préférable de montrer que l’on a réussi à répondre aux grands défis du territoire que l’on est censé gérer.

Mais avec ce sombre bilan local, Eric Piolle sera très certainement le meilleur adversaire d’Emmanuel Macron, puisqu’il mettra en lumière ce qu’il se passe vraiment à Grenoble, ou plutôt, ce qu’il ne s’y passe malheureusement pas.