En juillet dernier, j’interpellais le ministre de l’intérieur lors de son audition en commission des lois au sujet de la lutte contre le trafic de drogue et la situation spécifique de Grenoble[1]. Grenoble est en effet une ville particulièrement « gangrénée » par ce fléau, ainsi que la qualifiait l’ancien procureur de la République.
Je salue ainsi le plan de lutte contre les stupéfiants présenté aujourd’hui par le gouvernement. Ce plan permettra une meilleure coordination des services, une meilleure collecte et un meilleur partage des renseignements, ainsi que le renforcement à la fois les sanctions et des moyens de prévention.
En proposant un continuum d’actions du pied d’immeuble jusqu’à l’international, le plan anti-stups répond non seulement de manière globale aux enjeux du trafic de drogue, mais aussi de manière très concrète aux difficultés de Grenoble et de toutes les villes qui, à divers degrés, souffrent de ce fléau.
Je tiens également à saluer le travail de la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère dont je sais l’engagement face au trafic de drogue. Les dispositifs expérimentés à Grenoble dont nous avons pu discuter à plusieurs reprises ont pu montrer leur intérêt et inspirer le plan anti-stups. Intervenir sur l’occupation des halls d’immeuble était également un sujet que j’avais évoqué avec Gerard Collomb lors de sa venue à Grenoble il y a un an.
Alors que la sécurité est une attente forte des Grenoblois, il convient ainsi de rappeler les efforts substantiels fournis par le gouvernement pour répondre à la situation spécifique de Grenoble. En plus du plan anti-stups, l’action du gouvernement à Grenoble en matière de sécurité, c’est :
- 35 effectifs supplémentaire de police nationale arrivés depuis juin dernier
- la reconnaissance du caractère difficile de la circonscription de sécurité publique
- la création fin 2018 d’une Cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROS), l’une des 28 créées par le gouvernement sur le territoire français.
- Des effectifs de gendarmerie renforcée depuis 2018
Le sujet de la sécurité ne peut pas, ne peut plus être ignoré ou banaliser à Grenoble. Le portage et la volonté politique de s’attaquer à ce fléau doit être sincère, entier et sans ambiguïté.