Source : le Dauphiné Libéré, photo Jean-Benoît Vigny
Cette œuvre de Goin, artiste urbain contemporain français, dont nous ne jugerons pas la qualité plastique, est d’abord un mensonge par le message qu’elle porte : une étoile jaune, rappelant celle des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, accolée à un voile islamique aux couleurs des tenues des déportés juifs dans les camps de concentration nazis.
Faut-il le dire et le redire encore : aucun musulman de France ne subit ce que les juifs ont subi pendant la seconde guerre mondiale et, non seulement nous souhaitons, mais nous lutterons également pour que jamais aucun musulman n’ait à le subir.
Faut-il le dire et redire encore : quand le message se mêle à l’art, c’est presque toujours le message qui l’emporte sur l’art. L’art à message est plus souvent idéologique que de l’art. Et en effet, que de simplisme dans le message de cette œuvre, que de raccourcis historiques et quel conformisme à la doxa victimaire du moment ! Quel danger enfin pour notre démocratie et pour la mémoire de la Shoah.
Faut-il le dire et le redire encore : la liberté de l’expression artistique doit être totale. Mais la liberté de la critique doit l’être également. Et nous nous battrons là aussi pour que ces deux libertés ne soient jamais prises pour cibles.