Mes voeux aux entrepreneurs de l’Isère

A l’occasion des vœux du Medef de l’Isère vendredi 26 janvier 2018, j’ai présenté mes vœux aux chefs d’entreprises. Je leur ai redis l’importance pour la majorité présidentielle de soutenir l’emploi et économie, notre conviction dans le rôle fondamental des entreprises dans notre société, et les ai appelé à prendre pleinement leur part pour répondre aux défis sociaux, économiques, technologiques et environnementaux auxquels nous devons répondre collectivement.
Vous trouverez ci-dessous mon discours, qui s’adressent à l’ensemble des entrepreneurs de notre territoire, y compris bien sur aux dirigeants de TPE et PME.
“Je dois reconnaître qu’il est sans doute une tache plus confortable pour moi de m’adresser à vous en ce début d’année 2018 qu’à mes prédécesseurs, les années passées.
Et je ne fais pas référence ici qu’aux indicateurs économiques qui traduisent combien la situation s’est améliorée par rapport aux années difficiles que nous avons connues dernièrement. Je fais allusion davantage au constat largement partagé que le climat du business en France s’est singulièrement amélioré depuis l’élection d’Emmanuel Macron. L’évènement de Versailles lundi dernier en réunissant les dirigeants des plus grandes entreprises mondiales a illustré le changement d’image de notre pays à l’étranger. L’image d’un pays déterminé à prendre sa place dans l’économie mondiale, à en accueillir les investissements et à y faire valoir ses atouts et ses forces.
S’il est ainsi plus commode pour un député de la majorité de se présenter devant vous aujourd’hui, c’est que nous avons bel et bien amorcé un profond changement de paradigme économique. Un paradigme que le Président de la République a évoqué mercredi à Davos devant les participants du Forum Economique Mondial. Un paradigme dans lequel les entrepreneurs sont encouragés et non plus freinés voire vilipendés, un paradigme dans lequel il est possible d’encourager les initiatives et en même temps de venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin, un paradigme où il n’est pas question de craindre l’ouverture sur le monde, même à une époque où nombreux sont tentés de se replier sur eux-mêmes.
Bien sûr je ne minimise pas pour autant les défis qui continuent de se présenter à nous et à notre économie pour qu’elle fonctionne à sa pleine puissance.
Je sais qu’avec un taux de chômage qui n’est pas encore si éloigné de la barre des 10% nous ne pouvons crier victoire trop vite. Je suis bien consciente des défis que pose la concurrence internationale, en même temps que les opportunités qu’elle promet. Je sais que certaines contraintes administratives ou réglementaires restent trop importantes, quand bien même je sais aussi la nécessité de conserver un cadre rigoureux pour protéger notre modèle social, notre qualité de vie, notre environnement ou encore notre sécurité. Je sais également la difficulté que peut représenter le recrutement des compétences dont une entreprise à besoin.
J’ai été moi-même directrice générale des services d’une ville, à deux pas d’ici. Ce n’est certes pas une entreprise privée mais sur bien des aspects nous rencontrons les mêmes défis de gestion, dont celui du recrutement, sans doute exacerbé d’ailleurs dans la fonction publique. Sachez que les membres de la majorité, en venant de la société civile, en ayant travaillé, savent ce qu’est la vraie vie. Et je sais ainsi pertinemment que les défis restent nombreux pour les acteurs de la vie économique.
Je reste et resterai ainsi à votre écoute pour recueillir vos suggestions, vos difficultés ou vos désaccords.
Je suis tout à fait ouverte à ce que l’on échange librement, y compris sur les points les plus sensibles, que ce soit sur le prélèvement à la source, le principe de précaution, les seuils salariaux ou toute autre sujet qui concerne vos métiers. Je suis convaincue d’ailleurs que cette méthode d’écoute, de participation et de dialogue est l’une des clés de la réussite d’une réforme.
Mais avant cela, permettez moi en ce début d’année de rappeler quelques raisons d’être confiant pour l’avenir et en quelques mots de brosser les contributions de la majorité présidentielle au changement de paradigme que nous avons initié l’an passé et que nous continuerons de porter en 2018.
La réforme du code du travail est bien sûr la mesure la plus exemplaire de ce début de quinquennat, tant sur le fond que sur la forme :
Comme je l’ai indiqué, le dialogue paie et cela a permis en moins de trois mois de passer une réforme qu’aucune autre majorité n’avait même entreprise à ce niveau. Fusion des instances de représentation du personnel, plafonnement des indemnités prud’homales, rupture conventionnelle collective… autant de principes désormais devenus une nouvelle réalité pour vos entreprises.
Mais peut-être plus exemplaire encore a été le PLF 2018 en ce sens qu’il opère lui aussi un changement de paradigme, fiscal celui-ci, destiné largement à encourager le travail et à soutenir les investissements productifs : c’est bien sûr pour les entreprises la baisse progressive de l’impôt sur les sociétés de 33% à 25% d’ici la fin du quinquennat ; c’est la baisse des charges salariales et une bascule du financement de la protection sociale sur l’impôt, c’est le début de la convergence des régimes de sécurité sociale pour les indépendants avec la suppression du RSI ; c’est aussi la flat tax sur les revenus du capital et la réforme de l’ISF ; c’est encore le Grand plan d’investissement pluriannuel de 57 Md annoncé par le gouvernement.
Mais en plus des textes que nous avons votés, notre approche est aussi celle de la stabilité réglementaire et fiscale. Le gouvernement s’est ainsi positionné sur une ligne claire et s’est engagé à ne pas en changer pour l’ensemble du quinquennat. Nous le savons : cette visibilité est essentielle pour vos entreprises de même que la confiance est fondamentale au bon fonctionnement de toute économie.
C’est d’ailleurs aussi l’esprit de la loi « un Etat au service d’une société de confiance » que nous sommes en train d’étudier à l’Assemblée et dont on parle surtout pour son article 2 portant sur le « droit à l’erreur ». C’est en effet que cette mesure est exemplaire de la volonté de redonner confiance dans notre administration. Notre ambition est que l’administration passe d’une simple logique de contrôle à une logique de soutien, au service des citoyens comme des entreprises.
Vous le voyez, même si certains sont en droit de penser que la forme est très soignée, le fond et les actes concrets sont également très nombreux. Le gouvernement et la majorité font le job !
Et nous continuerons en 2018 avec d’autres réformes fondamentales, tout particulièrement celles de l’assurance chômage et de la formation professionnelle, essentielle pour mieux répondre à vos besoins de recrutement. De même nous aborderons le sujet du financement des entreprises avec le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, le futur projet de Loi PACTE que nous étudierons au printemps et dont les consultations sont en cours. Je vous rappelle d’ailleurs que vous pouvez y contribuer jusqu’au 5 février.
Nous faisons le job et nous comptons à présent sur vous. Nous comptons sur vous je l’ai dit déjà pour nous faire part de vos idées et de vos suggestions, pour contribuer au dialogue et aux échanges, pour participer à la co-construction de notre nouvel environnement économique. Mais nous comptons sur vous également pour vous saisir de cette confiance et de ce cadre que nous posons pour contribuer aussi à cette dynamique, qui en sera alors d’autant plus vertueuse.
Dans cet esprit, l’Assemblée Nationale a convié lundi dernier les responsables des établissements bancaires à un atelier sur le thème de l’investissement productif et à faire part de leurs propositions pour rediriger l’épargne vers les PME. Les bases ont en effet été posées par la Loi. C’est maintenant aux acteurs de l’économie de s’en emparer. De même, la loi travail et l’ensemble des textes que nous avons votés et sur lesquels nous continuons de travailler sont un gage de volonté du gouvernement et de cette majorité.
Nous comptons sur vous à présent pour transcrire cette volonté en réalité économique. Vous êtes le moteur de l’économie. Vous êtes vous aussi la vraie vie. Vous êtes les entrepreneurs, vous êtes ceux qui osent et qui anticipent le monde de demain, vous êtes aussi ceux qui savent révéler et donner leur chance aux talents et aux forces vives dont notre avenir a besoin, ceux qui peuvent contribuer grandement à répondre aux défis du nouveau millénaire, qu’ils soient technologiques, énergétiques, sociaux ou environnementaux.
Vous pouvez compter sur notre soutien, sur mon soutien. Nous comptons sur votre esprit d’entreprise et de responsabilité, sur votre esprit de conquête. C’est dans cet esprit et cette dynamique partagés que je vous présente mes meilleurs vœux de réussite pour 2018.”

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