L’apprentissage: une clé pour l’emploi des jeunes, pour nos entreprises et notre cohésion sociale

En ce premier jour de la Semaine de l’apprentissage, j’ai convié avec mon collègue Jean-Charles Colas-Roy les professionnels de l’apprentissage à une table ronde à l’Institut des Métiers et des Techniques (IMT) de Grenoble afin de nourrir les débats que nous aurons prochainement à l’Assemblée au sujet de la réforme de l’apprentissage proposée par le gouvernement.

Le travail est un élément fondamental de l’intégration sociale, et l’apprentissage est un moyen privilégié de l’accès à l’emploi. Aujourd’hui, la France ne sait pas tirer pleinement profit de cette méthode d’enseignement qui valorise le faire, le « learning by doing », tout autant que les savoirs fondamentaux et le savoir être. La ministre du travail soulignait que « 1,3 millions de jeunes sans emploi et sans qualification, c’est un immense gâchis humain, une aberration économique et un risque majeur pour la cohésion sociale ». En France on ne compte que 17 apprentis pour 1000 salariés contre 38 en Allemagne et 44 en Suisse. De surcroît l’apprentissage est en perte de vitesse, tout particulièrement pour les diplômes de niveau 4 et 5 qui lui sont traditionnellement associés. Dans le même temps nos entreprises décrivent une pénurie de main d’oeuvre sur ce type même de qualification, ce qui représente un vrai frein à une pleine reprise économique.

Il est ainsi grand temps de repenser l’apprentissage en France. C’est la volonté du gouvernement et de la majorité. Nous avons pu constater que c’était aussi celle des nombreux participants à notre table ronde: responsables de centres de formation, représentants de l’Education Nationale, de l’Université, de la Direccte, de Pole emploi, des acteurs économiques, etc. Nous avons recueillis leurs suggestions, dont beaucoup font écho aux propositions du gouvernement, afin de valoriser cette méthode qu’est l’apprentissage: mieux informer dès le collège, améliorer l’orientation, renforcer le pré-apprentissage, mieux accompagner les apprentis et les tuteurs, simplifier le cadre réglementaire…

Nous ne manquerons pas de porter ces réflexions à l’Assemblée Nationale. Notre volonté commune est bien de tirer le meilleur de l’apprentissage, de permettre à tous nos jeunes de développer leurs talents, de trouver un emploi et de pouvoir s’intégrer pleinement dans la vie active comme dans la vie de la cité.

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