J’ai honte du Maire de ma ville.

Dans une longue lettre ouverte adressée au Président de la République fin avril, Eric Piolle étale sa haine, ses contradictions et affiche clairement son renoncement à la République.

Convaincu de détenir la vérité de ce qu’est la France, s’affichant comme représentant de la Ligue des Droits de l’Homme, de la Cimade ou encore de la Magistrature, qui est donc ce Maire porteur de toutes les causes qui donne à un Président de la République réélu des leçons d’histoire et de morale ? Ce Maire qui, lui, a terminé 4e aux primaires de son propre parti.

Tranquillement, Eric Piolle juge le 1er quinquennat poreux aux idées anti-républicaines, faisant fi des avis du conseil constitutionnel qui est le seul à être habilité à juger des lois au nom de la République et de sa constitution. Mais pour qui se prend-il ce Maire ? Celui même qui reprend les mots rances du FN en affirmant vouloir « protéger le mode de vie à la Française » en début de courrier, tout en déclarant à la fin, vouloir « supprimer du calendrier les fêtes religieuses », en niant donc notre histoire justement…

En qualifiant la loi dite « séparatisme » « d’insupportable » sa parole est comme toujours sans nuance. Eric Piolle affiche ainsi être POUR :

  • les financements étrangers et opaques des lieux de cultes, 
  • le mélange des genres entre cultuel et culturel, 
  • que l’argent public finance des projets anti-républicains qui porteraient atteinte à l’ordre public, à la laïcité, à la dignité de la personne et aux symboles de République ou encore politique.

Peu surprenant pour lui qui a financé le CCIF, finance les GJ et finance le mois décolonial, de part cette lettre, la France entière le sait désormais.

Venons-en donc au sujet qui motive essentiellement cette lettre : le burkini. Eric Piolle est celui qui entretient le sujet depuis 2019. Si sa position était claire et républicaine, personne n’en parlerait !

Non le burkini n’est pas un vêtement ordinaire : il est demandé par une minorité au nom d’une religion et il porte atteinte au principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les arguments d’Eric Piolle sont les mêmes que ceux des islamistes et militants intégristes. Il fait d’ailleurs comme eux en accusant les opposants au burkini d’antimusulmans et aux défenseurs de la laïcité d’extrême-droite.

Il va même plus loin et ose comparer le port obligatoire du voile dans certains pays avec l’obligation de se découvrir ici en France. Comme si les femmes étaient contraintes de se découvrir en France ! Fantasme délirant. Comparaison indécente pour ces femmes qui se battent tous les jours pour leurs droits de vivre, de s’exprimer, d’être indépendantes. Nous y reviendrons au prochain conseil municipal puisqu’il a inscrit le règlement des piscines à l’ordre du jour.

Cette lettre d’Éric Piolle, c’est avant tout l’envie d’exister politiquement après tant d’échecs et de faire croire que le sujet est maitrisé. Mais cette stratégie de communication oublie que les recommandations les plus avisées et les plus éclairées sont rarement les plus visibles. Cette lettre enfin est le symptôme d’une fragilité criante.