Grève des agents de la Propreté urbaine de Grenoble : je comprends leur colère

« Les 1607 heures, nous ne sommes pas contre les faire, mais la forme nous a déplu. » peut-on lire sur l’article publié hier par le média Place Gre’net au sujet de la grève des agents de la
propreté urbaine de Grenoble.


Un témoignage qui en dit long sur la qualité du dialogue social mis en place par la ville de
Grenoble qui a une fois de plus préféré faire l’autruche jusqu’au bout sur le sujet des 1607
heures plutôt que d’entamer en amont une réelle concertation avec les agents de la ville.
La colère que les agents de la propreté urbaine expriment aujourd’hui, je la comprends.
Pour deux raisons :Leurs moyens sont insuffisants face à l’ampleur de la tâche à Grenoble. Et cela, depuis trop longtemps ! Voilà la réalité du quotidien de ces agents dont les moyens humains, financiers et techniques sont largement insuffisants alors que le manque d’écoute des élus de la majorité est
criant. En témoignent les propos recueillis à l’occasion de cette grève.

Il y a une véritable injustice dans la mise en place des 1607h : les administratifs travailleront 7
minutes de plus, autant dire que c’est transparent tandis que pour les agents de la propreté
urbaine, ce sera 2 heures supplémentaires 14 fois dans l’année. Sacrée différence !

Alors pourquoi la ville fait-elle ce choix ? Parce que la majorité sait pertinemment que 2h
plusieurs fois dans l’année représentent un gain effectif réel de service public à la
population. C’est révélateur ! La majorité est bel et bien consciente que le service
propreté manque de moyens. En témoigne cette mise en place à deux vitesses.
Elle sait également que sept minutes par jour c’est zéro gain de service public mais
l’achat de la paix sociale. Tout le sens du texte de la loi de transformation de la fonction
publique était effectivement de gagner des heures effectives de service public et l’esprit de la loi
aurait voulu que tous les agents de la ville de Grenoble travaillent deux heures de plus plusieurs
fois dans l’année.


À n’en pas douter, la municipalité n’assumera pas ce manque criant de dialogue social mais se
réfugiera à nouveau derrière la loi de transformation de la fonction publique pour justifier les
dysfonctionnements qui lui sont propres.