Un mois après avoir accusé ouvertement dans les médias et sur les réseaux sociaux certains agents de la police de pratiquer « des violences policières » et dénoncé « l’impunité des policiers délinquants qui tabassent sans suite », le maire de Grenoble, Eric PIOLLE, recevait hier les représentants de deux syndicats de police.
Ces propos irrespectueux et insultants avaient été reçus comme un véritable choc pour celles et ceux qui, jour et nuit, nous protègent.
Hier, le maire de Grenoble a donc tenté d’amortir ce choc, lors de deux temps d’échanges qu’il décrit de « très constructifs ». 1
Des paroles aux actes, Eric PIOLLE va-t-il désormais systématiquement dénoncer les attaques quotidiennes contre les policiers?
Va-t-il enfin cesser de parler de « violences policières »?
Va-t-il déployer sa police municipale comme partenaire de police nationale? Va-t-il l’armer?
Va-t-il prendre l’urgente décision d’installer des caméras de vidéoprotection là où elles sont indispensables, et tant attendues par notre police et par notre gendarmerie?
Va-t-il cesser de justifier, par ces critiques récurrentes et lassantes des politiques menées par le Gouvernement, les violences qui gangrènent nos quartiers?
Va-t-il enfin prendre conscience qu’une ville bien gérée est aussi une ville apaisée, synonymes d’une bonne gestion de la sécurité?
Nos policiers et nos gendarmes méritent d’être valorisés, reconnus et soutenus. Ils doivent pouvoir travailler dans des conditions optimales et plus sereines. Et ils ne sont pas dupes face à de potentielles manœuvres politiciennes: ils attendent, comme nous, élus et citoyens grenoblois, des actes.
Ceci étant dit, que nos policiers soient reçus par le maire de Grenoble est un premier pas à saluer: il était temps de les écouter!
Restons donc bien vigilants: au-delà des paroles, au-delà des rendez-vous, au-delà des échanges, il est aussi désormais temps que le maire de Grenoble prenne ses responsabilités et passe à l’action.