Burkini : il est temps de se mouiller, c’est non !

Depuis 3 ans, Eric Piolle ne veut pas se mouiller sur le sujet du Burkini et esquive ses responsabilités s’en remettant constamment à l’État. Aujourd’hui encore, sans surprise, le maire de Grenoble décide de ne pas se prononcer sur l’évolution du règlement des piscines. C’est Chloé Le Bret elle-même qui le dit à l’occasion de sa démission du conseil municipal…

Une démission par ailleurs salutaire pour les femmes grenobloises. En tant qu’élue déléguée à l’égalité des droits, elle prônait une caricature du féminisme contemporain, tout y passait : l’intersectionnalité, l’écriture non genrée, le wokisme, et donc le burkini…

La raison de cette indécision de la majorité : « Le débat commence tout juste au sein de notre groupe. » avançait Antoine Back dans un article du Dauphiné Libéré en date de ce jeudi 20 janvier. Quel comble ! Cela fait 3 ans que le sujet est sur la table et la majorité n’a pas trouvé le temps d’en débattre ?!

Parce que oui, le burkini est un outil patriarcal qui vise à cacher le corps de la femme du regard des hommes.

Il faut le dire et le redire, le burkini nest en aucune manière une expression de liberté. Le burkini n’est ni la liberté de faire ce que l’on veut dans notre société, ni la liberté de protester contre l’Occident capitaliste, ni la liberté des femmes de se vêtir comme elles l’entendent.

Le burkini est l’expression inverse de toute notion de liberté. Le burkini n’est que l’expression de la soumission de la femme à l’homme et du sexisme qui cherche à rogner les victoires chèrement conquises par nos aïeules : le droit à l’IVG, le bikini, les minijupes, et récemment par notre génération en luttant contre la culture du viol et les prétextes aux outrances sexistes. Non une robe courte et une chevelure luxuriante n’est pas une autorisation tacite à être abusée. En miroir, cacher son corps n’est pas la solution pour lutter contre ces agressions sexistes et sexuelles. C’est aux hommes de se tenir, pas aux femmes de se cacher.

Enfin, faut-il le rappeler, le burkini n’est en rien cultuel, c’est une invention de propagande politico- religieuse de 2003 qui n’a rien à voir avec les préceptes de l’Islam, qui n’a rien à voir avec les traditions ou l’Histoire.

Le burkini en réalité l’expression d’un affront à la liberté des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Pour toutes ces raisons, je suis fondamentalement opposée à l’autorisation du burkini dans nos piscines municipales.

Je souhaite que ceux qui, comme moi, résistent à ce projet d’autorisation du burkini dans les règlements des piscines dans la majorité d’Eric Piolle, ne lâchent rien. Les Grenoblois comptent sur eux.