Cérémonie des vœux 2019

Retranscription de mon discours des vœux 2019

Vendredi 25 janvier 2019 – Salle Rouge à Grenoble 

 

Chers amis,

Quel plaisir de vous retrouver tous ce soir pour marquer ensemble le début de cette nouvelle année, nouvelle année riche de défis, et pleine d’espoirs aussi.

Avant d’entamer mes propos, je souhaiterai remercier très chaleureusement mon équipe parlementaire pour leur engagement sans faille, leur conseil avisé et leur bienveillance. Eléonore, Valérie, Aurélie, Robin, Bertrand. Merci.

Je tiens également à remercier Monsieur Joseph CAPRIO , artiste photographe grenoblois, d’avoir décorer cette salle de ses 3 œuvres.

Ainsi que la laiterie des Alpages, la Brasserie des Cuves, La Suzienne et Locavore.

Et enfin, le groupe de musique ; les JJF Brothers qui nous accompagnent ce soir.

Il ne vous aura pas échappé que nous vivons une époque singulière.

Agitée, parfois violente, surprenante, déconcertante, interpellante, bavarde, brouillonne, soudaine, énergique.

Je suis convaincue que l’effervescence dans laquelle nous commençons cette nouvelle année est le témoin de grandes opportunités.

Car après tout, n’est-ce pas notre volonté à tous que de changer le monde ?

Ou à tout le moins de changer notre pays, notre ville ou notre quartier ? Nous partageons tous cette impatience que demain soit porteur d’espoir, que chacun trouve sa place et puisse entreprendre et réaliser ses rêves, que nos enfants vivent sur une planète où la nature soit en meilleure santé qu’aujourd’hui, que notre quotidien soit plus serein.

C’est bien ce message que j’entends ici et là, au-delà des débordements. Et j’entends aussi une envie d’y répondre concrètement. Cette envie de participation est une opportunité.

Je comprends d’autant plus cet engouement qu’il s’agit du même élan, qui a conduit mon engagement politique il y a deux ans.

Cette envie de faire enfin, de se lever contre les injustices et les aberrations de notre système, de dépasser un fonctionnement politique hémiplégique qui a conduit à tant d’immobilisme, envie de renverser les clivages, d’ouvrir des portes, de créer des liens, de créer du lien.

Cette envie est bien celle au cœur du combat que je porte avec la majorité présidentielle depuis juin 2017.

Je ne peux donc que me réjouir de l’intérêt retrouvé de nombreux de nos concitoyens pour la vie publique et de l’envie de prendre part aux décisions collectives. Car c’est là une opportunité qu’il nous faut saisir. Faire ensemble de la politique, c’est noble.

La participation à la vie publique est ce qui nous relie les uns les autres pour faire société, ce qui donne du sens à un projet collectif.

Et force est de constater que l’envie de construire ensemble s’était perdue. Que l’on s’était habitué à construire chacun pour soi, ou pire, chacun contre l’autre, dressant peu à peu des murs entre nous, plutôt que de bâtir des ponts.

Notre modèle républicain s’est enlisé insidieusement, jour après jour pendant 30 ans.

A travers l’histoire contemporaine de la France, l’école, le service militaire, l’accès au travail ou encore l’investissement dans des secteurs stratégiques ou la construction européenne, notre modèle républicain a entrainé l’ensemble des citoyens dans un mouvement général d’ascension. Il permettait alors à chaque génération d’être mieux portante que la précédente. L’ascenseur social. Ma famille en a bénéficié : ma grand-mère était quasiment illettrée, mon père est devenu professeur d’Université, et moi députée. Deux générations. Nous avons joui de l’effort républicain à ce que chacun ait sa chance, par l’éducation et le travail.

Et puis, cela a changé, le pouvoir d’achat pour la grande majorité des Français a cessé de progresser, les inégalités ont augmenté et les plus modestes ont décroché. Sortir de la misère aujourd’hui, c’est 6 générations, pas 2, 6.

C’est un constat tragique que l’on doit faire : en 2016, le revenu médian par ménage était de 1730 € net par mois. Cela signifie que 50% des familles françaises disposent de moins de 1730 euros pour se loger, se chauffer, se nourrir, se déplacer, éduquer leurs enfants… On ne vit pas, on survit.

Nous avons entrepris d’y répondre résolument, en favorisant la création d’emploi et en revalorisant le fruit du travail, en investissant dans l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation ; pour la première fois depuis des années les chiffres du pouvoir d’achat des classes moyennes repartent à la hausse, ainsi que ceux de la création d’emplois et d’entreprises.

Mais je sais que les Français pour beaucoup attendent un changement plus rapide et plus concret dans leur quotidien. Je comprends et partage pleinement les revendications des manifestants appelant à vivre dignement de leur travail.

Les gilets jaunes expriment ainsi pour beaucoup une colère légitime dont les causes prennent racine dans le report pendant trop longtemps de réformes indispensables. A avoir trop attendu pour prendre la mesure de la situation, nous vivons aujourd’hui une triple crise ; politique, sociale et environnementale, cristallisée autour de leur mouvement.

 

  1. Notre premier défi pour la nouvelle année est ainsi de repenser le fonctionnement de notre démocratie.

Nous avons le devoir de rétablir la confiance. L’action insuffisante des gouvernants, assorti de l’augmentation des inégalités et de la perte de pouvoir d’achat pour les plus modestes, a généré une défiance envers toute forme d’autorité : politique, économique, médiatique ou institutionnelle. En première ligne des ressentiments, les élus font face à une défiance d’une ampleur inédite, défiance se portant par extension à la démocratie représentative, considérée comme en décalage de la réalité des concitoyens.

Cette démocratie représentative est en effet censée incarner l’ensemble de la diversité des courant de pensées qui constituent la Nation, et l’Assemblée nationale le creuset qui les réunit. Le peuple est diversité. La démocratie est l’outil par lequel nous pouvons mettre en cohérence cette diversité. La démocratie est l’outil qui doit nous permettre de décider collectivement dans le respect de cette pluralité, de notre pluralité. Nous devons admettre que l’Assemblée nationale, toute représentation qu’elle soit, ne ressemble pas parfaitement au visage de la France, politiquement comme sociologiquement.

A l’occasion des dernières élections législatives, l’Assemblée nationale a pourtant été largement renouvelée, rajeunie, féminisée, mais le sentiment de décalage demeure. D’aucun oublie les parcours de ces nouveaux députés. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, mes parents ne faisaient pas de politique et ne sont pas Enarques, ni moi d’ailleurs. Je suis grenobloise, et comme tant d’autres j’ai travaillé pour réussir. Il faut certainement poursuivre cet effort pour faire en sorte que l’Assemblée soit bien à l’image de la France. Nous devons non seulement rappeler cela, mais aussi continuer à transformer la représentativité de l’Assemblée. C’est le sens de la réflexion autour de l’introduction d’un degré de proportionnelle, compatible avec la nécessaire stabilité des institutions, ou encore de limiter le cumul des mandats dans le temps afin de lutter contre la professionnalisation des élus.

Mais comprenez-moi bien, il ne s’agit pas de remettre en cause la démocratie représentative. Faire de celle-ci la mère de tous les désordres comporte en effet un risque de désordre plus grand encore : celui que les grecs anciens appelaient la tentation ochlocratique c’est-à-dire le gouvernement non pas par le peuple, mais par la foule. La foule n’est pas le peuple.

Un autre constat de notre temps, est que l’exacerbation du sentiment de défiance envers toutes institutions et autorités a conduit à un débordement d’émotions et de déraison. Des débordements exacerbés par les réseaux sociaux, où il est rarement possible de poursuivre un dialogue serein et argumenté : que ce soit sur Facebook ou twitter, et je le constate chaque jour à mes dépends, à nos dépends, c’est bien souvent émotion contre émotion, colère contre colère, indignation contre indignation, outrance contre outrance.

Ce primat de l’émotion semble parfois avoir gagné la sphère publique, politique et même médiatique. Ce que l’on entend désormais, ce ne sont plus des arguments ou des idées, ce sont des sentiments et des perceptions. Les faits n’ont désormais plus d’importance, c’est le règne de l’opinion, le primat de la croyance sur la connaissance.

Les réseaux sociaux sont aussi un terrain de jeu idéal pour ceux qui cherchent à manipuler l’opinion. On peut ainsi dire qu’il est possible d’avoir davantage de services publics et moins d’impôts, que l’on peut s’exonérer de rembourser la dette et continuer à emprunter sur les marchés financiers pour financer les déficits, que l’on peut détricoter l’Europe et mieux faire entendre notre voix dans le monde…

Mais toutes les paroles ne se valent pas et il ne faut pas confondre une foule vociférante avec le peuple souverain ; il ne faut pas confondre l’avis et l’expertise.  

L’enjeu n’est ainsi pas d’opposer le peuple aux élus. On ne saurait opposer démocratie participative à démocratie représentative.

Elles doivent être complémentaires et s’éclairer mutuellement.

C’est là d’ailleurs l’une des principales recommandations de la mission que j’ai menée sur le thème de la démocratie participative locale et dont je présenterai le rapport dans les prochains jours à l’Assemblée.

Nous devons donc faire évoluer notre système démocratique, en pleine conscience des limites mais aussi des mérites des institutions actuelles, car si Churchill reconnaissait que la démocratie est le pire des systèmes, il se plaisait à rajouter « à l’exception de tous les autres ».

Le Grand débat national lancé par le Président de la République est ainsi une opportunité de trouver des réponses à ce défi politique et démocratique. Il est d’ailleurs en soit, un modèle du genre inédit de démocratie participative.

Le Grand débat national joint le geste à la parole, il va permettre à chacun d’exprimer son mécontentement mais aussi et surtout de contribuer à définir les solutions. J’invite ainsi solennellement tous nos concitoyens à s’emparer de ce grand débat. J’invite également l’ensemble des élus à encourager et à faciliter leur expression.

Avec mes collègues de l’agglomération grenobloise, nous prendrons d’ailleurs notre part : tout au long du mois de février nous organiserons des réunions sur chacun des quatre thèmes structurant le Grand débat. Notre rôle ne sera pas d’animer mais simplement de créer les conditions de l’expression citoyenne. J’aurai le plaisir d’ouvrir cette série de réunions vendredi prochain premier février, à 18h à l’ancien musée de peinture, sur le thème justement de la démocratie et de la citoyenneté.

Puisse cet exercice nous ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. Puisse-t-il nous montrer aussi comment arriver enfin à communiquer et à débattre, de manière constructive même lorsque l’on n’est pas d’accord.

Car finalement l’enjeu fondamental derrière l’impératif démocratique est tout simplement celui d’apprendre à se parler, avec respect, respect pour les autres comme pour les faits, avec pour seule volonté de construire ensemble et en vérité.

J’ai confiance en notre intelligence collective et en notre capacité d’attention et de considération mutuelle pour que l’on y parvienne.

 

  1. Le deuxième défi pour 2019 est de poursuivre la transformation de fond amorcée depuis 18 mois et de répondre aux attentes légitimes des Français.

Emmanuel Macron a été élu pour un mandat de transformation du pays. C’est bien ce à quoi nous nous sommes attelés depuis juin 2017.

Prenez l’Assemblée nationale : Jamais une majorité n’avait réduit autant les facilités associées à l’exercice du mandat de député : suppression de la retraite parlementaire, contrôle des frais de mandat, suppression de la réserve parlementaire.

Prenez la composition du gouvernement : Quel autre gouvernement a été capable de présenter un tel équilibre politique dans sa composition ?

Prenez la méthode : Quel gouvernement a poussé si loin les principes de concertation et de co-construction dans l’élaboration de toutes ses politiques ?

Prenez les faits : Quelle autre majorité a été capable de faire autant pour les plus vulnérables et en même temps pour soutenir les entreprises, sachant que ce sont là les deux faces d’une même pièce, réunies par un même défi : celui de l’égalité des chances.

Oui le plan pauvreté, la réforme de l’apprentissage, de l’enseignement supérieur, le dédoublement des classes de CP/CE1, les mesures en faveur du pouvoir d’achat comme la réforme du droit du travail, ou la loi pacte pour la croissance des entreprises, sont la concrétisation d’une vision politique qui cherche à abolir une opposition stérile entre droite et gauche. Ces changements ne sont pas que le fruit de l’air du temps, ils sont bien ceux d’une volonté politique, celle portée par le Président de la République.

Bien sûr il y a encore du chemin, bien sur tout n’est pas parfait.

Et certainement que l’objectif de réduire la dette a poussé trop loin l’étalement des mesures d’accompagnement social…

Je défendrais dans le débat et auprès du gouvernement l’accélération de ces mesures. L’équilibre et le « en même temps » entre libérer et protéger doivent être repositionnés. Chacun doit retrouver ce qui a donné espoir dans notre projet.

Alors oui nous avons changés les pratiques, oui nous avons commencé à apporter des réponses aux blocages chroniques de notre pays, mais oui également nous devons aller plus loin et plus vite pour répondre aux attentes légitimes des Français.

Parmi les grandes transformations à amorcer en 2019, se trouve un sujet qui me tient à cœur : la réforme de l’action publique :

C’est en effet une réforme majeure en ce sens qu’elle résume parfaitement les défis soulevés par les gilets jaunes : comment repenser les services publics en France à l’aube du 21e siècle , dans le contexte de cette triple crise et dans l’objectif de réduire la dette ? Voilà une première équation.

Le chiffre de 57% du PIB consacré aux dépenses publiques en France a fait prendre conscience aux français que l’on ne pouvait pas augmenter indéfiniment les dépenses pour améliorer les services publics. Emmanuel Macron dans son programme a proposé de la réduire à 52% de la richesse nationale d’ici la fin du quinquennat. Moins de dette, c’est moins de dépenses ou plus de recette. Notre ambition c’est non seulement réduire les dépenses mais également réduire les recettes, c’est dire baisser les impôts. Réduire la pression fiscale est une perspective de gain de pouvoir d’achat pour les Français. Moins d’impôts pour les Français.

Un mot sur les dépenses : il ne s’agit pas de raboter aveuglement, mais de s’assurer aussi de son efficacité. La prise de conscience de l’importance de la dépense publique a posé la question légitime de son efficience. L’efficience ne doit pas être un mot tabou dans le secteur public, bien au contraire. On doit au contribuable de s’assurer que chaque euro dépensé le soit de la manière la plus efficace et la plus profitable pour la collectivité.

Vous le savez, j’ai travaillé en mairie pendant plus de 10 ans, occupant différents postes, notamment celui de Directrice générale des services. Je sais ainsi très bien quelles sont les contraintes des collectivités locales mais je sais aussi les marges possibles de progrès.

J’ai participé à l’exercice difficile de maintenir le niveau de service dans une commune, malgré la baisse des dotations aux collectivités décidées à l’époque. Je sais que si certains postes sont incompressibles, voire doivent être renforcés ; d’autres peuvent être repensés, ceci au bénéfice des usagers qui bénéficieront d’un meilleur service, des agents qui trouveront des missions plus valorisantes et des contribuables, dont les cotisations seront utilisées avec rigueur et respect.

Fonctionnaire moi-même, je me suis particulièrement investie à l’Assemblée sur le thème de l’action publique. Rapporteure pour avis sur la mission Fonction publique dans le cadre du Projet de loi de finances, j’ai ainsi émis un certain nombre de recommandations afin de réussir cette modernisation. La plus essentielle à mes yeux, est de mieux soutenir les agents de la fonction publique, de mieux les accompagner dans l’évolution de leur carrière et de leur métier, de leur donner les moyens d’exprimer pleinement leurs talents respectifs ; et la fonction publique n’en manque pas, croyez-moi. Je sais que la modernisation des services publics passe nécessairement par une part de technologie, notamment numérique, mais c’est en prenant soin du capital humain que nous parviendrons aux plus ambitieuses transformations.

Un mot sur les recettes. Le financement de l’action publique pose la question de notre modèle fiscal et donc notre modèle de redistribution, lui aussi au cœur des revendications actuelles. Nous devons avoir en tête que le taux de prélèvement obligatoire en France est aujourd’hui l’un des plus élevés au monde. Ces prélèvements contribuent à une importante redistribution et la France se trouve ainsi l’un des pays les plus égalitaires au monde. Néanmoins, l’on constate depuis plusieurs années que ce taux d’imposition record ne parvient plus à enrayer l’accroissement des inégalités. Elles ont même eu tendance à progresser plus vite que dans des pays moins imposés. Cette dissymétrie entre les moyens mobilisés et les résultats obtenus est une autre preuve qu’il faut repenser l’efficience de l’action de l’Etat ainsi que son modèle fiscal.

C’est le sens de plusieurs mesures prises dans le cadre des projets de loi de finance : tout particulièrement le transfert progressif du financement de la protection sociale, des cotisations salariales pesant sur le travail vers l’impôt général ou encore de modifier les impôts qui pénalisent l’activité économique et la création de richesse, préalable indispensable à sa redistribution.

Je ne doute pas que le Grand débat national permettra de faire émerger d’autres pistes pour améliorer l’efficience et l’équité de notre modèle fiscal.

 

  1. Le troisième impératif est de repenser notre action climatique et de réponse aux grands défis de notre monde.

L’histoire est connue. Les pays développés ont bâti leur prospérité sur un modèle socio-économique productiviste et énergivore, tributaire de ressources fossiles à bas prix, que l’on a longtemps supposé inépuisables.

Nous savons désormais que non seulement les énergies fossiles ne sont pas inépuisables mais plus largement que la logique de développement qui, depuis la première révolution industrielle, a prévalu dans les pays occidentaux n’est pas un modèle soutenable, ni d’un point de vue environnemental, ni d’un point de vue sanitaire, ni même d’un point de vue économique et social.

L’origine anthropique du dérèglement climatique, l’appauvrissement de la diversité biologique, le développement des pollutions à grande échelle (de l’air, des sols, des mers), l’épuisement de certaines ressources, tout comme le développement des inégalités entre pays riches et pays pauvres, mais aussi à l’intérieur des pays développés ne sont plus une perspective : ils sont là sous nos yeux. Mais nous avons trop longtemps regardé ailleurs.

Ce constat appelle à une profonde mutation de notre perception du monde, de nos modes de pensée, de nos modes de vie et de nos façons d’agir. Nous sommes en train d’épuiser notre planète et nous n’avons pas de planète de rechange. « There is no planet B » comme le disait le Président de la république devant le congrès américain.

L’un des premiers combats du Président en la matière a ainsi été de lutter contre les courants climatosceptiques qui se renforcent sur la scène internationale. Le One Planet Summit a mobilisé les grands acteurs politiques et économiques de notre monde pour parvenir à engager concrètement les objectifs de l’Accord de Paris, notamment en mobilisant les financements adéquats. L’Accord obtenu à la COP 24 à Katowice a permis de sauver ces objectifs mais n’a pas permis d’en rehausser les ambitions, pourtant indispensables si l’on veut limiter le réchauffement.

Mais il ressort des négociations internationales, que l’élan citoyen est plus que jamais nécessaire, pour marcher pour le climat et pousser les gouvernements à agir résolument, mais aussi parce que c’est la somme de nos actions individuelles qui fera le changement global, ou pas. La transition écologique ne se fera pas sans nous. Nous devons revoir nos modes de production, tout particulièrement dans la construction, mais nous devons revoir aussi nos modes de déplacement et de consommation d’une manière générale. Nous pouvons individuellement changer le monde, dès lors que nous prenons conscience du pouvoir agrégé des consommateurs.

Le rôle du gouvernement et des collectivités dans leur ensemble est d’accompagner le changement des modes de consommation vers plus d’agriculture bio, vers des logements mieux isolés, vers l’économie circulaire, vers des modes de transport et de chauffage plus propres. C’est pourquoi en parallèle de l’inéluctable augmentation des prix des energies fociles,  le gouvernement a renforcé les dispositifs d’aide à la reconversion des véhicules ou des chaudières anciennes et polluantes. La prime de 5000 euros, n’est pas faite pour acheter un véhicule neuf électrique pour les familles qui ne le peuvent pas, mais un véhicule essence d’occasion qui pollue moins. C’est un déjà un premier pas.

Mais Le changement climatique nous rappelle aussi que la France n’existe pas seule dans le monde. La France est intégrée dans un système mondial interdépendant. Sur de nombreux sujets, dont le climat est certainement le plus exemplaire.

Bien souvent les solutions ne se trouvent pas dans les frontières de l’hexagone mais bien davantage au niveau européen. La France seule ne peut avoir une influence significative sur le changement climatique. L’Europe elle dispose de la taille critique pour entraîner le monde dans la transition écologique. Cette dernière ne se fera pas sans l’Europe. Tout comme la lutte contre l’évasion fiscale. Comment ose-t-on faire croire que la France seule peut lutter contre l’évasion fiscale ? L’équation est aussi européenne et mondiale.

Il ne vous aura pas échappé que 2019 sera une année particulièrement européenne, elle doit être européenne, car l’Europe est la solution incontournable aux grands défis de notre monde.

 

 

Chers amis,

Oui l’époque est singulière, et la triple crise que nous traversons nous pousse à repenser profondément l’action publique de notre pays.

Nous devons trouver sans plus de délai des réponses coordonnées à l’ensemble des défis démocratiques, économique, sociaux et environnementaux, qui, on l’a vu, sont largement interconnectés.

Deux équations sont posées : la première environnementale et européenne, la deuxième financière et de justice sociale.

C’est en cela que l’envie de débattre et de propose des solutions, de s’impliquer et de se responsabiliser individuellement, est une opportunité. Face à ce triple défi, nous avons une triple opportunité : celle de réussir à la fois à fortifier notre démocratie, à soutenir un modèle de production et de redistribution durable et équitable et de répondre aux grands défis mondiaux, notamment par une Europe plus efficace et plus protectrice.

Oui nous avons amorcé le changement, mais c’est désormais tous ensemble que nous réussirons à l’inscrire dans le quotidien de chacun comme dans le temps long.  

En cette année 2019 je poursuivrai mon engagement à soutenir ce changement, en tant qu’élue et que citoyenne, à l’échelle de la France, dans ma circonscription, à Grenoble. Je sais pouvoir compter sur la contribution de chacun d’entre vous pour réussir ensemble ce grand défi collectif. Vous pouvez compter sur moi pour soutenir vos initiatives et porter vos idées au sein de la représentation nationale.

Je vous souhaite à vous et à vos proches, personnellement et professionnellement une pleine réussite dans ce que vous entreprendrez. De la joie dans les cœurs, et des rêves dans les esprits, de l’espoir pour nos enfants. »

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