En écrivant au procureur de la République pour clamer sa culpabilité d’avoir aidé des migrants, Éric Piolle, le maire de Grenoble, a souhaité créer du débat, alors que la loi asile et immigration adoptée le 22 avril à l’Assemblée nationale va bientôt passer au Sénat.
Et si par “débat” il entendait “forte crispation” voire “colère” dans les rangs des députés isérois de la République en marche, alors il a atteint son objectif.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Olivier Véran et Émilie Chalas sont très remontés, sur le fond comme sur la forme.
Émilie Chalas, d’abord, qui est commissaire aux lois : « Dans la même semaine, le maire de Grenoble conteste deux décisions de justice, la votation citoyenne et la loi asile et immigration, tout porte à croire qu’il s’est trompé de mandat, s’il veut faire les lois, il aurait dû être dépu té. Il veut créer du débat ? Mais il a déjà eu lieu, il n’a jamais voulu nous rencontrer. C’est tout simplement un coup de com’ supplémentaire. Il soutient Cédric Herrou alors que celui-ci a été condamné non pas pour assistance à personne en danger, mais pour avoir fait entrer illégalement des migrants, et ce, à plusieurs reprises. Cet homme reçoit la médaille de la Ville de Grenoble alors qu’il crée son parcours sur le dos des migrants.