Après l’appel à manifester devant sa permanence parlementaire mercredi à Grenoble, la députée LREM – rapporteure du projet de loi “Transformation de la fonction publique” – répond à nos questions.L’appel a été relayé sur les réseaux sociaux par Solidaires 38 et certains gilets jaunes isérois.
Surmonté d’une photo de la députée Émilie Chalas légendée : “Services publics – Qu’ils viennent me chercher. Rassemblement le 27 mars dès 14 heures”, le tract dit également : “Nous avons décidé d’organiser un rassemblement devant la permanence de la rapporteure du projet de loi sur la casse de la fonction publique, rue de Belgrade à Grenoble […] Son projet c’est notamment la disparition des structures de soins de proximité, moins de services publics et moins de personnels […] C’est un statut médiocre pour tous les agents !”
«Leur tract fait un amalgame »
La date de mercredi n’a pas été choisie au hasard, car c’est justement ce jour-là que le projet de loi “Transformation de la fonction publique” du secrétaire d’État Olivier Dussopt sera présenté en conseil des ministres. Il faudra néanmoins attendre le début du mois de mai pour qu’il soit examiné à l’Assemblée nationale, avec Émilie Chalas en rapporteure.
« La France est aujourd’hui comme une famille surendettée »
Reste que ce texte, qui a d’autres aspects décriés comme l’arrivée de la rupture conventionnelle, tombe également en pleine restructuration des effectifs et des sites, suivant les préconisations du programme “Action Publique 2022”…
On demande donc à Émilie Chalas si elle soutient ces mesures : « Je vais être très claire. À un moment donné, quand un pays compte 2 000 milliards dettes et qu’on ne veut pas augmenter les impôts, il faut bien repenser les dépenses publiques pour être efficace. La France est aujourd’hui comme une famille surendettée, et le gouvernement agit comme un bon père de famille. Il sait, que pour continuer, il faut faire des efforts, revoir les priorités, pour continuer à avancer. »