La députée LREM Émilie Chalas a invité hier des associatifs de quartiers grenoblois à venir à l’Élysée pour écouter le discours d’Emmanuel Macron sur ses axes de politique de la ville, issues du fameux rapport Borloo. On les a suivis. Et ils nous ont dit ce qu’ils en ont pensé.
Ils étaient bien loin des polé miques nationales qui tournaient hier soir en boucle sur les réseaux sociaux. La rivalité entre JeanLouis Borloo et Emmanuel Macron, notamment illustrée par la phrase choc sur les « deux mâles blancs », ne les avait même pas fait tiquer. Après leur longue journée à Paris, à travers les salons dorés de l’Élysée et de l’Assemblée nationale, les associatifs et responsables des unions de quartiers dits difficiles de Grenoble – qui avaient accepté l’invitation de la députée LREM Émilie Chalas – ont préféré se poser et analyser ce qui avait été dit face à eux. Eux, les représentants de la société civile, qui consacrent tellement de temps à se battre pour les quartiers. De Mistral à Malherbe, en passant par le Village Olympique et la Villeneuve, Karim Kadri, Cécile Cenatiempo, Nicolas Duport, Brahim Rajab, Bruno Ferrand, Jean Claude Cherhal, Hassan Boutemine, Guy et Christiane More connaissent bien, et même très bien, la problématique de ces territoires souvent considérés comme “à part”.